jeudi 2 octobre 2008

Les riches



Généralités


Nous habitons dans une sorte de sous-entresol. Ce que je veux dire, c’est que l’appartement est à moitié en sous sol, et qu’il faut descendre une volée de 5 marches avant de rentrer dans ce que Maman appelle le vestibule, trognon de couloir doté d’un repose parapluie et où les invités sont censés poser leurs vêtements poussiéreux et/ou mouillés aux appliques. Censés, non pas parce que nous n’avons pas d’invités, mais parce qu’ils ne se plient pas à ces coutumes riches ou moyen-riches dont le non-respect engendre chez Maman une certaine mélancolie.

Les fenêtres font moins d’un mètre de haut, donnant une vision légèrement tronquée de l’extérieur, surtout en hiver, d’autant que nous sommes orientés au nord et que l’immeuble en vis-à-vis fait deux étages de plus que le nôtre. Mais Papa ne cesse de dire que l’extérieur n’est pas un endroit bien intéressant, sauf pour les vacances, et que nous formons une des meilleures communautés du quartier avec les gens des étages inférieurs. Que demander de plus dans ces conditions ? Qu’aller chercher dehors alors qu’on a déjà tout ce qu’il faut ici, amitié, discussions passionnées, séances de tabac et d’alcool, et chansons de marins et de soldats ? Maman est globalement du même avis, quoique ses centres d’intérêt, ainsi que ceux des autres mères soient différents et qu’elle se laisse parfois bercer par la brume rosâtre que distillent les magazines pour richonnes à double rang de perles auxquels les femmes sont abonnées en commun.

Les riches habitent les étages 4, 5 et 6 de l’immeuble. En dessous les pauvres et moyen-pauvres. D’après papa, nous faisons partie des moyen-pauvres et le fait que nous habitions l’appartement le plus mal foutu ne vient pas d’une sorte de hiérarchie avec les moins riches en bas et les plus en haut, mais simplement de l’ordre d’arrivée des locataires. D’ailleurs, notre communauté ne comprend pas de pauvres, à la rigueur des moyen-moyen-pauvres tirant sur le moyen-pauvre. Les vrais pauvres habitent dans les ceintures autour du centre ville, auxquelles on peut accéder en prenant les trams à chiffres jaunes. Quand aux moyen-riches, ils se sont exilés encore au-delà dans des banlieues résidentielles qui font ricaner Papa et soupirer Maman.
Les riches disposent d’un escalier qui dessert leurs étages et qui aboutit dans une rue parallèle à la nôtre, ce qui nous évite de les croiser et eux de nous croiser. Ici, chacun prétend que c’est ce qu’il y a de mieux à faire ; je n’ai aucune idée de ce qu’en pense les riches.
Autant que je sache, les adultes ignorent ou feignent d’ignorer la rue parallèle en question, et n’y mettrent jamais les pieds. Du moins le prétendent-ils. Techniquement, c’est possible, puisqu’il s’agit d’une impasse qui donne elle aussi dans la grande rue commerçante, et qu’il n’y rien à y faire, rien à y acheter et rien à y boire – elle ne comporte aucun café. Les gosses y sont tous allés, j’en suis certain, mais n’ont jamais été plus loin que la grille à digicode. Dans le cas contraire, je peux être sûr qu’ils s’en seraient vantés dans tout le quartier et même au-delà. C’est même un peu étrange, parce qu’en général, il n’y a besoin d’avoir réellement fait quelque chose pour s’en vanter, il suffit de penser à tous les puceaux qui prétendent avoir placé leur morceau mou-dur dans l’éponge à poils d’une fille.
Lorsque j’y suis allé, avec Tringlette et Papillon, on est restés comme deux ronds de flan devant la grille en acier noir. Un rat aurait peut-être pu se faufiler entre les barreaux, mais c’est bien la seule chose qui peut y entrer à part les riches eux-mêmes. Elle fait près de 2 mètres de haut et est hérissée de barbelés à son sommet. Il n’y a pas – me semble-t-il – de caméras vidéo, les riches doivent savoir que l’idée même d’une intrusion est hors de portée des locataires des étages du dessous. Ce doit être très rassurant de penser ce genre de choses.


Le sous-sol


Le sous-sol est normalement composé de caves dans lesquelles les familles déposent les trésors déglingués au cours de nombreuses années et dont ils ne veulent pas se débarrasser ou vendre aux puces, pour des raisons diverses et variées ; Maman, par exemple, conserve une énorme cuisinière à gaz, inutile depuis 15 ans, date à laquelle le gaz a été proscrit dans toute la ville. Bien sûr on pourrait se faire quelques euros en le vendant à un ferrailleur, mais elle s’y refuse absolument, c’est la cuisinière de sa mère et de sa grand-mère avant elle, et puis, comme dit mon père : « cette saloperie doit peser sa demi tonne ; pas envie de me niquer les lombaires ».

Les caves des riches sont enfouies encore plus profondément, et personne ne sait exactement comment on y accède. On suppose bien qu’il existe un escalier similaire à celui qui donne dans la rue, mais personne ne l’a jamais vu. L’hypothèse la plus probable est celle d’un escalier en colimaçon dans une cage complètement close, ce que confirmerait un décrochement dans le coin sud-ouest du sous-sol.

En dehors des caves, deux familles ont transformé certaines caves en appartements. J’insiste bien : il ne s’agit pas de pauvres ou même de sous-pauvres, mais de moyen-pauvres pour qui ces caves présentaient un intérêt particulier.

M. Thréor est un mystique. Il pense que les riches sont issus de la merde du diable et que c’est pour cela qu’ils sont si mauvais et qu’ils dominent le monde. M. Larivière, le voisin du dessus, qui est professeur de collège, lui a fait un jour remarquer que la merde du diable doit être infinie ou en tout cas, devrait avoir submergée toute la planète depuis le début de l’ère chrétienne et donc que sa théorie ne tenait pas debout. Thréor prétend, lui, que le diable, en plus d’être mauvais est horriblement constipé (et peut-être est-il mauvais à cause de cela ?) : il ne lâche un énorme bronze qu’une fois tous les cent mille ans, ce qui, selon lui, explique les dynasties, que ce soit de rois ou de banquiers.
En plus de cela Thréor est doté du morceau mou-dur le plus énorme que j’ai jamais vu, d’autant qu’il ne promène toujours à poil, sauf lorsqu’il sort dans la rue, assez rarement, lorsqu’il va acheter à manger. Inutile de dire que du côté des femmes, ça jase, mais aucune d’elles ne tient à s’approcher du bonhomme qui pue comme s’il ne s’était jamais lavé le morceau depuis sa naissance. Il clame à qui veut l’entendre qu’un jour, quand les riches seront renvoyés dans le rectum du diable et qu’on lui aura collé un bouchon en ciment, il sera de son devoir de faire connaître à toutes les femmes du monde la puissance de son morceau, puissance qui selon lui leur permettra de voir Dieu en face et de discuter avec les étoiles d’égal à égal. Il se réserve d’ailleurs en premier les femmes des riches avant de les envoyer retrouver la noirceur du duodénum satanique, car elles possèderaient dans le conduit derrière les poils des liquides cachés, sacrés, volés aux anges par l’intermédiaire du malin du temps où il était dans le bon camp, et qui permettrait à son morceau de se raffermir avant d’accomplir sa mission : vrimvroumer toutes les gonzesses de part le monde sans que le mou prenne une seule fois le dessus sur le dur.
Son appartement est composé de plusieurs caves contiguës dont il a abattu les cloisons de façon à avoir une immense pièce de 70 mètres de long sur 5 de profondeur et 2 de plafond. Sur le mur du fond est écrit en énormes lettres rouge sombre et déformées (bien plus larges que hautes) « Les Riches sortent du Cul de Satan et Je dois les y remettre ». Seul manque le J du « Je » que Thréor a fait tatouer sur son dos (en moins déformé, évidemment) et il fait toujours son petit effet en se plaçant au bon endroit et en se retournant brusquement devant ses interlocuteurs, rendant ainsi la phrase intelligible. Devant des femmes ou des enfants, il insinue qu’un secret encore plus incroyable est écrit en lettres minuscules sur la peau de ses couilles, derrière, et qu’il ne tient qu’à eux de se le voir révéler. Enfin, il l’insinuait, parce qu’à deux ou trois reprises, des pères sont venus lui tanner le cuir à coups de ceinture ; n’empêche qu’on le sent toujours à deux doigts de repartir avec sa petite histoire de couilles dépositaires d’un savoir inouï.


M. et Mme Larrier ont eux aussi abattu des cloisons, mais la disposition de leur appartement n’est pas la même : on entre dans une grande pièce quadrangulaire qui leur sert de salon, salle à manger, chambre et de douche-chiottes, dissimulées par un rideau. Au fond part un long couloir qui dessert les 7 chambres où dorment leurs fils. Assez étrangement, la taille des jambes d’un fils est proportionnelle à la distance de sa chambre à la pièce principale. Abrisse, par exemple, le plus âgé, qui habite tout au fond, semble avoir les hanches qui lui rentrent dans les joues et Noex, le plus jeune, qui habite la première chambre, ressemble à un cul de jatte. De surcroît, chacun des fils semble avoir une fonction différente, toutes en rapport avec la preuve de l’existence de Dieu : Abrisse la recherche dans la façon dont le papier brûle en atmosphère réduite, Solamosse dans la façon dont s’érodent les murs de sa chambre, Nollée dans la façon dont les oiseaux chantent en dehors de tout stimulus apparent, Devée dans la nature même du nombre 7, Aart dans la répartition des poussières dans l’air, Vadd dans la forme des tâches de son lit à chaque sortie de rêve, et Noex dans la façon dont s’oriente les feuilles plongées dans l’obscurité. Le père Larrier, lui, s’est évidemment réservé le meilleur domaine, à savoir celui des livres. A vrai dire, il n’a qu’une seule bible, de celle qu’on trouve, parait-il, dans les tiroirs de certains hôtels, mais, selon lui, des couches et des couches de significations s’y sont déposées, souvent à l’insu des éditeurs, copieurs et imprimeurs et une vie entière ne sera pas de trop pour tenter d’y chercher la preuve de l’existence de Dieu.
Les fils Larrier ne sortent jamais de chez eux, le monde extérieur risquant de gâter leurs prédispositions naturelles à traquer l’impondérable. Tout le matériel dont ils peuvent avoir besoin leur est ramené par leurs parents, ce qui ne me parait pas la meilleure solution pour prouver l’existence de Dieu.

En résumé, le sous-sol est habité par des fous de Dieu, mais je ne devine pas le rapport de cause à effet.


Les riches


Les riches sont décevants. Tout plats, comme des serpillières dotées d’yeux, surtout les filles aux seins flasques et pendouillants, aux cheveux qui leur tombent dans le cou comme une punition. De la part des mères, c’est compréhensible : elles se sont usées pour permettre une ou des duplications au type pas beau qui les tient en laisse, sont devenues encore moins roulées que les vieilles biques du deuxième étage, informes, étrangères au monde du mou-dur, des marchandes de petits chiens apathiques qu’elles traînent avec elles, semblables à celles en noir qui proposent leur saloperie à peine jappante et qu’on rencontre vers les boulevards au-delà de l’observatoire.
Au début, on les guettait à l’angle de l’impasse, avec des images de culture de nibards sous cloche plein la tête et aussi un peu inquiets à l’idée de croiser les regards fiers des pectoraux plein de dents qui font des choses au cœur des Mamans lorsqu’elles regardent la télé dans la salle commune.
Mais on a vite laissé tomber : la sœur de Tringlette a plus de muscles à cul et de poitrail à suçotte que n’importe laquelle de ces richettes, alors qu’elle n’a que 13 ans. Et ce n’est pas juste Tringlette qui bavasse et raconte à qui veut l’entendre que sa sœur, elle, oui. J’étais avec lui dans le placard de la salle de bain de famille quand elle s’est enfoncée dans la baignoire en ayant soin de nous présenter son tapis en V, gentille comme tout, elle aurait su qu’on était là, elle n’aurait pas pu faire mieux, à nous honorer de son cul en enlevant le peignoir puis en se retournant avant d’entrer dans l’eau. D’ailleurs je n’exclus pas un arrangement à l’amiable entre Tringlette et sa sœur.
Les filles des riches, c’est comme des animaux à moitié morts qu’on amène à l’abattoir. Mortes avant même de recevoir le coup de masse. Au terme de leur marche, elles s’effondreront au pied d’un épouvantail, un fac-similé d’exécuteur, inutile de faire se déplacer le vrai, et donc finalement d’en payer un, ne restera plus qu’aux écorcheurs et aux découpeurs qu’à faire le boulot de bouchers qualifiés.

Parfois dans les rues, jamais à moins de deux blocs de l’immeuble, on peut les croiser, nous sur le trottoir, et eux dans de grosses bagnoles, qui semblent empester plutôt le vinyle que le cuir. Quand il s’agit d’une sortie familiale, Papa n’oublie jamais de mentionner ces « chiasseux qui pètent plus haut que leur cul », même s’il serait bien incapable de se payer une de ces bagnoles garnies à la pétrochimie et pas à la peau de vache. On ne sait d’ailleurs pas non plus où ils garent leurs voitures, les nôtres, quand on en a, sont dans le terrain vague derrière, et c’est toute une histoire pour trouver quelqu’un qui veuille bien balancer des trucs sur les clodos trop entreprenants la nuit. Mais cela n’a pas beaucoup d’importance : en intérieur, le quatrième étage et au-delà, en extérieur, les grosses bagnoles, ils n’ont pas besoin d’autres signes pour informer les passants que les riches, ce sont eux. Sinon, à quoi, ça servirait ?

Ils montent, les samedi et dimanche, sur des vélos comme s’il s’agissait de fossiles de dinosaures ou de licornes susceptibles de ressusciter durant leur petite promenade. Des animaux précieux, et rares, qu’il s’agit de choyer, des bestioles de concours qu’un jury tâte avec précaution avant de décider de la note à leur accorder. C’est même le seul moment de la semaine, où une certaine fierté semble leur redresser l’échine, et leur faire des yeux qui ne soient pas ceux de grenouilles mortes. Ca nous fait rire bien sûr, les riches sur leurs vélos – des vélos ! – avec leurs airs de pigeons à morceau bien dur. Et les filles ! Comme si ça leur ramonait l’intérieur de l’éponge à poils jusqu’au fond de la gorge par le dedans, avec griffures de pierre rouge et compagnie. Enfin, ce sont surtout les autres qui rient. Moi, je me dis qu’il y a quelque chose de trouble et peut-être de fondamental dans l’association vélo/riche, quelque chose que nous ne comprendrons jamais, qui nous enchaînera dans notre sous-entresol et je suis un peu triste de voir Papa rire plus fort que les autres et ne rien soupçonner.

En attendant, la théorie de M. Thréor, c’est de la viande de chien : je veux bien que les riches descendent en ligne directe de tas de merde, mais certainement pas de celle du Diable. Si c’était le cas, ils auraient une toute autre allure, un peu plus d’acier dans le regard, de colonne vertébrale, de port de tête et pas cet air morose de hérissons passés sous un pneu et restés en vie pour regretter tout le reste de leur vie leur existence d’aplatis à petite vitesse.


Rebellions


En apparence, que les riches habitent les étages supérieurs et nous ceux du dessous, ça ne dérange personne. Comme dit Maman, c’est vivre en bonne intelligence. Et puis que leur envier ? Leurs femmes mortes, leurs filles décomposées avant l’âge, leurs bagnoles qui ne soutiennent pas la comparaison avec celle des dépliants, leur vue bouchée de la même façon que la nôtre ou presque, leurs vacances dont on ne sait rien, sinon qu’elles se déroulent dans d’autres endroits, leur pognon ? Quel pognon, d’ailleurs, s’il ne permet rien de plus que nous ou pas grand-chose et qui en tout cas n’achète pas la chaleur des communautés des étages inférieurs ?
D’autant que personne n’est dupe : les prétendus riches du quatrième et au-dessus, ne sont que les laquais des vrais riches, ceux qui apparaissent sur l’écran des télés ou les contrôlent. « Larbins à longue gueule », c’est comme ça que les appelle Papa.
Mais le travail, c’est une chierie, disent tous les adultes. Et les riches se fatiguent moins pour plus, ça on en est bien certain, malgré les émissions sur les malheurs et le stress des riches qui n’arrivent qu’à émouvoir les plus nunuches des mémères de l’immeuble.
Et ça, c’est pas normal.
Alors quand l’apparence se distend, les adultes gueulent un peu parce que, merde, se coltiner 9 heures à bouffer du boulot de con à la louche sous l’œil de ces salopards de moyen-riches, c’est pas une vie.
Surtout les samedi soir quand les membres du comité, et toutes les familles, de fait, se réunissent pour fêter la pause et se murgent en ayant l’air de participer à une tombola au profit des handicapés nécessiteux.
J’ai un peu honte dans ces moments là, parce que l’escalier est muré au niveau du troisième étage et que je sais que personne ne s’emparera d’une pioche pour se frayer un chemin malgré les mécaniques que roulent des ivrognes – il est vrai apparemment en bonne intelligence le reste du temps.
J’ai honte aussi parce que je suis certain que la grille d’acier n’a rien d’indestructible, un démonte-pneu ferait peut-être l’affaire et que pas un seul de ces pères ne s’en approchera à moins de 100 mètres. Ne parlons pas des mères qui prêchent l’amour de la belle vie dans les entresols.
Bien sûr, juste avant le coma général, les hommes parlent de capturer les femmes et les filles des riches et de les forcer à se déshabiller devant eux, ce qui fait glousser leurs épouses. Mais on est tous persuadés qu’ils tempèrent leur envie d’abîmer les riches et leur bien le plus précieux, parce que les enfants sont présents et que certains soirs, les richettes doivent finir un peu plus en larmes et nettement plus hospitalisables.
Mais, on n’est pas non plus des neuneux, et on sait bien ce qu’il faut leur faire aux femmes et aux filles : leur matraquer le conduit, et surtout le conduit du cul, parce que c’est comme ça qu’elles ne vaudront plus rien, toutes dégueulassées, pour leur maris et pères, leur enfoncer le morceau à leur péter des dents, les envoyer grignoter les fragments de merde derrière les couilles de Thréor, secret ou pas secret, les balancer toutes gonflées aux clodos du terrain vague pour qu’ils les finissent.
La guerre contre les riches passent par la destruction de leurs femmes et de leurs filles. S’ils essayaient de faire la même chose à nos mères et sœurs, ces sangs de navet se feraient massacrer avant même d’avoir fait 3 mètres.
Alors pourquoi ne pas y aller ?
Pourquoi restons-nous en bas si nous sommes les costauds de l’histoire ?
Pourquoi les adultes ne peuvent-ils pas être d’authentiques exemples pour nous tous, qui craignons tant de leur ressembler, à l’exception des plus grands qui ont déjà acquis cette sorte de résignation tapageuse de fiers à bras ?

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